Paris-Nice: Rebellin Leader

Deuxième au sommet à Mende derrière Alberto Contador (Discovery), Davide Rebellin (Gerolsteiner) prend le maillot jaune de leader après la 4e étape de la course au soleil. L'Italien prend une option pour la victoire finale mais reste sous la menace de l'Espagnol.

Contador a imité son ancien coéquipier de l'équipe Liberty, l'Espagnol Marcos Serrano, qui avait enlevé l'étape du Tour de France 2005 en surplomb de la préfecture lozérienne. Mais, au lieu de conclure une longue échappée comme son compatriote, il s'est imposé aux autres candidats à la victoire dans Paris-Nice au terme d'une course de côte intense. Sous la flamme rouge du dernier kilomètre, le jeune Espagnol (24 ans) s'est dégagé en souplesse d'un groupe qui comprenait l'Italien Davide Rebellin, l'Espagnol David Lopez, le Slovène Tadej Valjavec et l'Australien Cadel Evans. Sur la ligne, il a devancé de 2 secondes Rebellin, qui s'est rapproché pour finir, et de 12 secondes Lopez.

S'il a gagné l'étape comme attendu, Contador n'a pu endosser le maillot de leader du fait de la performance de Rebellin (35 ans), toujours là. Mais l'Italien, un habitué des places d'honneur dans Paris-Nice (2e en 2004, 3e en 2003), s'est gardé de chanter victoire après cette arrivée, la seule jugée en côte de la semaine. "Il reste encore beaucoup de coureurs placés", a remarqué le chef de file de l'équipe Gerolsteiner, qui s'attend à de multiples attaques dans les trois prochaines journées.

L'échappée de Casar

La montée finale de Mende, baptisée Laurent Jalabert en hommage à l'ancien champion français (vainqueur d'une mémorable étape du Tour le 14 juillet 1995), a seulement délivré une hiérarchie des forces en présence puisqu'elle a laissé 27 coureurs en moins d'une minute (et Joly, remarquable, à la 5e place). L'étape, qui empruntait les routes touristiques et ensoleillées de la vallée du Lot pour rejoindre la Lozère (169,5 km), s'est résumée avant les 3 derniers kilomètres vers la Croix-Neuve à une longue échappée de trois coureurs (Casar, Moinard, Muravyev).

A l'initiative de l'offensive dès le 12e kilomètre, Sandy Casar s'est vu octroyer par le peloton une marge légèrement supérieure à 10 minutes. Puis, les équipiers de l'Italien Franco Pellizotti, le maillot jaune au départ de Maurs (qui allait être débordé dans l'ascension finale), ont commencé à rouler, relayés ensuite pour l'essentiel par les hommes de Contador. Le nom du Madrilène, passé professionnel dans l'équipe de Manolo Saiz en 2003, a été cité l'été dernier dans l'affaire de dopage Puerto.

Mais, selon son équipe actuelle qui lui a fait signer un contrat début 2007, les charges contre lui se sont estompées par la suite. Pointé à 6 secondes au classement général, l'Espagnol (2e du Tour de Romandie l'année passée) doit maintenant passer à l'attaque. Peut-être dès vendredi, dans la 5e étape de 178 kilomètres entre Sorgues (Vaucluse) et Manosque (Alpes de Haute-Provence), au profil de montagnes russes dans sa partie finale.