rétro giro : 2002-2003-2004-2005
2002. Le dopage frappe encore. Stefano Garzelli est contrôlé positif à la probénécide, un diurétique, alors qu'il porte le maillot rose. Giorgio Squinzi, patron de la Mapei, lui demande de poursuivre l'épreuve jusqu'à la contre-expertise, avant d'annoncer son retrait du peloton en fin de saison. Puis c'est au tour de Gilberto Simoni d'être positif à la cocaïne. Invoquant une anesthésie chez le dentiste, puis des caramels, il gagne encore une étape avant de se retirer et d'être blanchi par sa Fédération quelques mois plus tard ! Et Francesco Casagrande, son principal rival, est exclu pour violence sur le Colombien Freddy Garcia. L'Australien Cadel Evans est en rose avant les Dolomites. Paolo Savoldelli s'octroie le Giro à la faveur d'une attaque dans la montée de Folgaria. Tyler Hamilton finit 2e à 1'41''. (Photo L'Equipe)
2003. Gilberto Simoni évacue le mauvais souvenir de 2002 en s'imposant pour la deuxième fois, avec maîtrise. L'Italien triomphe dans trois des cinq arrivées en altitude, au Zoncolan, à l'Alpe de Pampeago et à la Cascate del Toce. Il sait aussi conserver son équilibre dans la descente du Sampeyre, quand Stefano Garzelli se retrouve au tapis. Il y aura 7'06'' d'écart entre les deux hommes à l'arrivée à Milan. (Photo AFP)
2004. Gilberto Simoni s'imagine déjà réaliser la passe de trois mais il est victime de l'un de ses jeunes équipiers de la Saeco, Damiano Cunego. Le jeune coureur de 22 ans se contente de suivre son leader, avant de profiter du marquage de son leader par Yaroslav Popovych pour prendre le maillot rose. Il conserve l'avantage jusqu'au bout, à la grande colère de Simoni. Quelques mois après le décès de Pantani, l'Italie pense avoir trouvé son successeur. Cunego s'impose avec 2'02'' d'avance sur Serhyi Honchar, roi des contre-la-montre. (Photo L'Equipe)
2005. Un an plus tard, Gilberto Simoni n'a plus à se soucier de Damiano Cunego. Le jeune coureur partage toujours son équipe, la Lampre, mais ne peut défendre son titre, vaincu par une mononucléose (18e). Il bénéficie aussi du manque de régularité de deux autres favoris, Ivan Basso (28e) et Danilo Di Luca (4e). Mais il est victime, pour 28 secondes, de la résurrection de Paolo Savoldelli, miraculé après avoir été percuté par un motard deux ans plus tôt, et qui peut compter sur la force collective de la Discovery Channel. Deux mois plus tard, il redeviendra gregario de Lance Armstrong dans le Tour de France. (Photo L'Equipe)